Pour quoi zunzún au lieu de colibri?

Le zunzún (colibri-abeille) est le plus petit oiseau qui existe. Il n'existe qu'à Cuba. Selon ma perception, c'est un nom qui transmet de la douceur et aussi de l'énergie. Ce type de colibri appartienne à la famille Trochilidae, de l’ordre Apodiformes. Il est très petit (moins de 6 cm de longueur), peut voler en toutes les directions, en avant et en arrière, il peut se déplacer en vertical ou planer. Il s’alimente du nectar des fleurs. 

"Le mot colibri nous vient des indiens Taïnos (premiers habitants de Cuba) et signifie "oiseau dieu". Dans la mythologie Taïno, le colibri symbolise la renaissance. Les indiens Taïnos croyaient que la création mourrait en en temps de sécheresse et qu'elle naissait à nouveau quand la pluie venait.

Ils adoraient le colibri comme un "zeni", une idole fétiche représentant le parcours du soleil à travers le ciel".

"Dans la tradition Maya, le colibri est lié au Soleil noir et au Cinquième Monde. Il peut nous donner la solution aux contradictions de la dualité. Il est la médecine du retour à l’Unité". Son plumage est considéré pour avoir des qualités presque magiques et pour cette raison  il est utilisé comme amulettes d’amour car on dit que le colibri attire l’amour, et sa présence donne de la joie à celui qui l’observe.

 Il est aussi considéré comme le symbole de l’âme des amérindiens et on lui confère un grand rôle de chaman. On dit que quand "le colibri entend une musique céleste, il harmonise son rythme". Le colibri transmet un bonheur éternel, car son chant émet une vibration de joie, qui réveille l'essence des fleurs et donne de l’énergie, de la force et de la protection. Il est symbole de la renaissance et l'énergie vitale.

Réputé pour avoir une grande sagesse, et porteur des pouvoirs illimités, le colibri est considéré, la plupart du temps, comme un ami de l’homme. Grâce à son apparition dans le quotidien des peuples amérindiens, il est vu comme un messager de bons augures, de bien-être et  de prospérité.

La légende du colibri (histoire guarani)

D'après la légende, un jour il y a  eu un incendie énorme dans la forêt. Tous les animaux fuyaient épouvantés, car il s’agissait d’un feu terrible. 

Soudain, le jaguar vit un colibri voler vers le feu. Le jaguar était étonné mais ne s’arrêta pas dans sa course. Puis il vit le colibri voler cette fois ci dans sa direction. Le jaguar le vit passer d’une direction á l’autre plusieurs fois :

Qu’est-ce que tu fais, colibri?, lui demanda le jaguar.

Je vais au lac, le colibri répondit. Je prends de l’eau avec mon bec et le lance au feu pour éteindre l’incendie.

Le jaguar sourit.

Tu es fou?, lui dit le jaguar. Tu penses pouvoir l’éteindre avec ton petit bec tout seul?

Non, le colibri répondit. Je sais que je ne peux pas le faire tout seul. Mais cette forêt est mon foyer. Elle me donne des aliments, héberge ma famille et j’en suis reconnaissant. Je pollinise ses fleurs. Je fais partie  d’elle et elle fait partie de moi. Je sais que je ne peux pas l’éteindre seul, mais je dois faire ma part.

Á ce moment-là, les esprits de la forêt qui écoutaient le colibri émus par le petit oiseau et sa dévotion pour la forêt, provoquèrent une forte pluie qui éteignit l’incendie.

Les grand-mères amérindiennes racontaient cette histoire à leurs petits-enfants finissant :

“Est-ce que vous voulez attirer les miracles dans votre vie? Faites votre part!”

-       Anonyme

Sources :

• La leyenda del Colibrí ;

• “La Sagesse du Colibri, un chemin d’immortalité”, Sabine Hargous, Editeur Terra Magna, Georg ;

• “Les cartes Médecine” Jamie Sans et David Carson, Editions Octave ;

• Chlorostilbon ricordii, Wikipedia.

• http://www.naute.com/zunzun/

• Photo by Bryan Hanson on Unsplash

• Photo by Ksyu Deniska on Shutterstock